Alors que les provisions alimentaires et en eau s’amenuisaient, un cessez-le-feu de 3 jours a été annoncé lundi soir, cependant plusieurs médias internationaux ont signalé des tirs sporadiques aujourd’hui. Il y a des inquiétudes quant à une intensification de la violence maintenant que l’Aïd est terminé.
Islamic Relief prend contact avec les hôpitaux pour évaluer leurs besoins et offrir des fournitures et du soutien.
Plus de 400 personnes auraient été tuées et des milliers d’autres blessées depuis le début des combats. Cependant, le nombre de victimes réelles devrait être beaucoup plus élevé, car les infrastructures de communication ont été gravement touchées.
Au moins 5 travailleurs humanitaires figurent parmi les morts et des bureaux d’aide humanitaire ont été attaqués et pillés.
On espère que le cessez-le-feu permettra à l’aide humanitaire d’atteindre ceux qui en ont besoin, ainsi que de poursuivre les évacuations en toute sécurité.
Les diplomates et les étrangers ont quitté le Soudan ces derniers jours dans des conditions extrêmement dangereuses, tandis que les habitants risquent leur vie pour fuir la capitale, Khartoum, vers les villages ou les pays voisins tels que l’Égypte et le Tchad.
Une situation désespérée Avant le cessez-le-feu actuel, les combats dans les rues résidentielles ont piégé les familles chez elles et ont fermé les commerces. L’approvisionnement en électricité et en eau a été gravement perturbé et la connectivité Internet était presque inexistante pendant le week-end, selon Netblocks, une organisation surveillant la censure Internet.
Les combats ont encerclé les hôpitaux, empêchant les blessés d’accéder aux soins médicaux dont ils ont désespérément besoin, laissant ainsi au moins 16 hôpitaux dans l’incapacité de fonctionner selon l’Organisation mondiale de la santé.
Les hôpitaux ont besoin d’un soutien urgent. La plupart des hôpitaux à Khartoum ne fonctionnent plus et plusieurs ont été bombardés et pris pour cible. D’autres ont épuisé leurs réserves de carburant et ne peuvent plus fonctionner. Ceux qui restent ouverts sont surchargés de blessés et manquent de médicaments et de fournitures. Ils n’ont même pas suffisamment de bandages.
Elsadig Elnour, directeur pays d’Islamic Relief au Soudan Les rapports faisant état d’égouts débordants et de réserves d’eau contaminées par des cadavres en décomposition suscitent des inquiétudes quant à des épidémies incontrôlables.
Près de 16 millions de personnes au Soudan avaient besoin d’une aide humanitaire avant le début des combats.
Un soutien inébranlable Islamic Relief a suspendu nos activités à Khartoum, au Darfour et au Kordofan pour la sécurité de notre personnel et des communautés que nous aidons.
Nous avons environ 270 employés au Soudan, la grande majorité étant soudanaise, et ils se sont réfugiés avec leurs familles pendant cette crise.
Nous avons également 4 membres du personnel international basés au Soudan – 3 restent à Khartoum, tandis qu’un collègue basé au Darfour a été évacué au Tchad pendant le week-end dans le cadre d’une évacuation terrestre des Nations Unies.
Malgré des circonstances extrêmement difficiles, nous restons engagés à soutenir la population soudanaise, y compris nos collègues soudanais.
Nous appelons les deux parties à respecter le cessez-le-feu, à veiller à ce que les civils et les travailleurs humanitaires soient protégés contre la violence, et à permettre aux agences humanitaires d’accéder en toute sécurité aux personnes dans le besoin.
Nous surveillons étroitement la situation et nous préparons à soutenir les hôpitaux et à fournir une aide essentielle dès que cela sera possible en toute sécurité.
Islamic Relief travaille au Soudan depuis près de 40 ans et reste aux côtés des familles touchées par la violence. S’il vous plaît, soutenez notre travail vital : faites un don à notre Appel d’urgence pour le Soudan dès maintenant.